¤ An 1075 : Crise de succession de Novgorod ¤

Peuple de Novgorod,

moi Iaropolk, héros conquérant d'Ingrie, fils de votre seigneur légitime, pieux fils de l'Eglise et protecteur du peuple. Je déclare que mon père de bonne mémoire a été victime d'une crise mortelle et suspecte. Je ne crois pas en l'innocence de sa mort.

Aussi, pour établir la vérité, je propose que ceux désireux de la succession engagent avec moi et mes champions, en un contre un, un duel judiciaire à mort.

Aucun sang ruthène sauf celui des princes ne sera ainsi versé.

Le duel désignera la volonté du Ciel et portera ses survivants au trône. Refuser ce duel et revendiquer le trône serait acte de lâcheté et montrerait la félonie de l'auteur du refus.

Gloire à Novgorod

Un duel judiciaire se fait lorsqu'il y a quelque chose à juger. Ici, le prince de Tchernigov ne voit que l'attitude déshonorable des fils de son défunt frère qui crachent sur la volonté de leur père par simple attrait du pouvoir. Par conséquent, aucuns duels n'aura lieu, il n'y aura que la guerre si c'est ce que vous désirez.

Evitons de verser du sang ruthène, de diviser l'oncle et le neveu.

Le duel est la preuve du bon droit donné par Dieu.

Ne refusez pas cela. Si votre corps affaibli par l'âge ne peut supporter cette épreuve, désignez un champion.

Moi, Iaropolk, acceptes tant j'ai confiance dans mon droit et dans la justice divine un duel à un contre trois ! Moi seul contre vos fils ou vos champions.

Nul ne peut refuser une telle offre à moins d'avoir peur du jugement divin !

Moi Iaropolk, prince de Novgorod, propose aux princes ruthènes et aux boyards émissaires de Turov et de Novgorod d'assister à ce duel judiciaire.

Un prince ne veut pas verser le sang de ses sujets ni des Ruthènes car nous sommes du même sang, de la même famille. C'est là le noble dessein de ce duel. En tant que princes nous protégerons ainsi nos sujets et nos fidèles.

Je demande à mes fidèles de respecter l'issue de ce duel judiciaire et au prince de Turov et ses fidèles de faire de même. Toutes les armes seront posées à la fin de ce dernier. Pas de sang d'innocents : une querelle entre princes doit se régler entre princes. Agir autrement serait lâcheté et félonie !
Il serait offensant pour l'honneur de se voir appelé par les générations présentes et futures :"Sviatoslav le lâche" ! Et comment gouverner des Ruthènes libres et fiers alors que le courage manque pour aller au combat !

Soit Ruthènes si tu veux être prince, Sviatoslav. Moi, Iaropolk, te défie devant Dieu et tous les princes, devant les nobles Ruthènes et les autres peuples. Tu ne peux perdre la face et l'honneur et te montrer si indigne du pouvoir en refusant ce duel. Iaropolk et Sviatopolk face à toi et tous tes fils en âge de tenir les armes ! Combattons à mort et épargnons le sang des sujets que nous protéger. Pour avoir le droit de porter une couronne il faut le courage de porter une épée. Combat, ou soit indigne de régner et retires toi dans un monastère !

Nos ancêtres Varègues pratiquaient l'homgang. Dans la chrétienté les duels judiciaires se livrent pour déterminer le bon droit ! Ce droit de chaque Ruthènes noble et libre, nul ne peut s'en échapper à moins de se reconnaître coupable !


Si le prince de Ryazan, de Rostov, de Polotsk veut organiser ce duel alors j'irais avec mes champions, les survivants seront déclarés princes de Turov et Novgorod, et aucune guerre civile n'aura eu lieu.


Le droit et la foi guident mes pensées. Dieu ne saurait laisser triompher l'injustice. Que ce combat ait lieu ou alors abdiquez, prince de Turov !

Nous admirons le courage du Prince de Novgorod. Cette conception de l'honneur, qui fait grand cas de la protection de son peuple par le Prince, sera connue dans l'Empire Romain ! Sachez que cette "dispute" de succession entre des Princes Ruthènes nous inquiète, car nous sommes tous de même religion ; ainsi, nous souhaiterions envoyer un émissaire qui aurait pour rôle de nous rapporter le résultat de cet hypothétique duel, et qui pourra narrer cette grande histoire à la cour Impériale. Les Princes de Novgorod et de Turov pensent-ils cela possible ?

Qu'il en soit ainsi de mon côté. Mais en cette période de trouble parmi les Ruthènes, nulle personne armée étrangère ne pourra rentrer dans nos terres. Que tous les émissaires soient de paix, car c'est ce que nous voulons pour notre peuple.

Ainsi votre émissaire de paix et de savoir sera le bienvenue.

Bien entendu, cet émissaire n'a pas pour mission de venir sur vos terres en armes, mais bien de prendre le rôle d'ambassadeur.

Comment osez vous ? Vouloir vous emparer de terres sur lesquelles vous n'avez aucuns droits, les terres de Tchernigov avec un prétendu duel ! Sviatoslav vous prend en pitié et accepte d'envoyer trois champions contre vous même, si vous souhaitez à ce point mourir. Néanmoins, seules les terres de Novgorod seront en jeu.


Les princes Rus' pensent que la dernière suggestion de duel est malvenu, Iaropolk n'a aucune légitimité à régner sur les terres de Tchernigov.


[HJ : J'espère que tu es bien conscient que tes chances sont infimes de gagner à un contre trois ? Tu as beaucoup plus de chances de réussir au cours d'une guerre ^^.]

(Hj : Gagner avec - 15 de stabilité et avec le Suédois avide au dessus ! La guerre à outrance avec Turov quand mon peuple est divisé ce serait juste préparer le plat pour voir le Suédois le manger. Si je veux l'emporter je dois tout risquer aux dés, parole de fumblomane !)


Iaropolk relève le duel et fait jurer à son frère et ses soldats de respecter l'issue du duel.

Que le jugement de Dieu décide !

Nous félicitons le Prince de Novgorod pour son éclatante victoire. Dieu vous bénisse, et que votre règne soit faste !

Moi, Iaropolk le guerrier, prince de Novgorod par droit de sang et droit de fer, proclame l'amnistie pour tous les boyards et sujets s'étant un jour ralliés au prince de Turov.

J'entends faire de ce règne un règne de prospérité et de fierté pour les Ruthènes.

Le choix de Dieu est fait. Je reçois avec humilité les lauriers de la victoire comme j'aurais reçu avec humilité la couronne d'épine du martyr. J'associe dans mes prières tous les frères de notre foi, Ruthènes de Novgorod comme de Turov à qui je propose mon amitié, nos nobles amis Byzantins, nos frères éloignés de Georgie...