Le Royaume de Suède prend acte de la proposition danoise de parvenir à un règlement de paix qui satisfasse aux deux parties au conflit et s’en félicite. Le Royaume de Suède se félicite également de trouver dans la position danoise des éléments susceptibles de rencontrer les préoccupations qui furent à l’origine de la déclaration de guerre de la Suède au Danemark. Les propositions danoises appellent cependant à commentaire.
La guerre en cours trouve en effet sa cause dans une machination à l’encontre de la Suède impliquant le Danemark, le Duché de Holstein, le Duché de Saxe, la République des Deux-Nations et le Tsardom de Russie visant au démantèlement de la Suède. Le Royaume de Suède, au fait de ces discussion, décida de passer à l’action en premier et déclara la guerre au Danemark, émettant une série de revendications à même de satisfaire un besoin de sécurité destiné et apte à prévenir l’effectivité de toute coalition future contre lui.
Les revendications de la Suède portaient sur le Royaume de Norvège, l’Islande, les îles Féroé, l’île d Bornholm et l’indépendance du Holstein.
La proposition danoise de paix se limite actuellement à un portion du Royaume de Norvège, elle n’offre aucune garantie de sécurité au Duc du Holstein, parent du Roi de Suède.
La proposition danoise de paix ne rencontre que très partiellement les préoccupation suédoises et, si elle est de nature à servir de base à un règlement de paix, s’avère encore insuffisante pour constituer par elle-même un tel règlement. En effet la proposition danoise n’est pas de nature à garantir la sécurité des frontières occidentales de la Suède et laisse planer un danger pour la sécurité de la parentèle de son Roi.
La Suède est toutefois disposée à réduire l’ampleur de ses exigences à ce qu’elle juge strictement nécessaire à sa sécurité et à celle de la famille de son Roi. En effet le Royaume de Suède n’est absolument pas opposé à l’existence du Danemark en tant que Royaume viable et indépendant mais souhaite uniquement prévenir que l’exercice de cette souveraineté soit préjudiciable à la Suède et à ses possessions. À cet égard convient de rappeler que la Suède avait déjà fait un mouvement dans ce sens le trimestre précédent (offre de paix faite du PJ…) en limitant ses exigences à la Couronne de Norvège et à l’indépendance du Duché de Holstein assorties d’une limitation du tonnage de la flotte danoise. Le Royaume de suède maintiendra ses exigences de la manière explicitée ci-dessous pour les raisons suivantes.
-Le Royaume de Norvège dans son intégralité. Le Royaume de Norvège a déjà été virtuellement conquis par le Royaume de Suède. En effet, en dépit de régions demeurant encore sous contrôle danois, les forces militaires danoises stationnées en Norvège ont été vaincues dans une guerre régulière par une force suédoise supérieure en nombre. La chute récente de Christiansa, la perte du Trondheim ainsi que de la ville de Bergen ne laissent que les régions de Stavanger et Kristiansand comme portion significative sous contrôle danois, le Norrdland étant notoirement sous peuplé. Le fait est qu’en l’absence de force de défense significative et une supériorité navale à l’heure des négociations, le Danemark n’est pas en mesure d’empêcher une prise du reste du Sud de la Norvège ainsi que la conquête du Nord. Les pertes suédoises nécessaires à une telle entreprise sont perçues comme acceptables par la Suède.
-Le Duché de Holstein est actuellement tenu par le Beau-Frère du Roi de Suède, sa famille fait donc partie de la dynastie de Palatinat - Deux Ponts. Il va de soi que sa sécurité importe fortement au Roi de Suède et constituerait un casus belli vis-à-vis de n’importe quel souverain d’Europe ou d’ailleurs. Le Holstein a démontré sa volonté de ne plus vivre sous la suzeraineté danoise, son comportement ne le rend d’ailleurs pas apte à une telle fonction. Le Duc du Holstein, bien qu’il ait trahi le Danemark, n’a fait qu’obéir à des liens familiaux, plus forts et tout à fait naturels. Il serait de la plus méprisable trahison pour le Roi de Suède que d’abandonner son beau-frère dans le malheur. Les faits susmentionnés mènent le Roi de Suède à conclure que le Holstein devrait être libéré de son lien de vassalité vis-à-vis du Danemark assorti d’une garantie d’indépendance des successions du Duché avec celle de Suède.
Le Royaume de Suède est disposé à ne pas revenir sur les autres points de ses précédentes exigences.
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Dim 22 Mar - 0:18