Négociations sur la succession du Mecklembourg

Le Roi Charles XII présidera donc à cette réunion de conciliation destinée à parvenir à un règlement pacifique à la crise Mecklembourgeoise.

Dans un premier temps les parties sont invitées à exprimer leurs désaccords, revendications et les pièces sur lesquelles elles s'appuient. Nous tenterons ensuite de trouver un règlement pacifique à la question tout en sauvegardant les droits légitimes de chacun.

Frédéric-Guillaume se présente comme l'héritier légitime du Mecklembourg, s'il le faut, il n'hésitera pas à défendre son trône par les armes tandis que son oncle, Adolphe-Frédéric revendique l'héritage de son beau père au nom de sa femme.

Ainsi si nous comprenons bien les positions de chacun, Frédéric-Guillaume affirme être le descendant collatéral le plus proche suite à l'extinction des Mecklenburg-Güstrow par le décès du dernier héritier mâle. Adolphe-Frédéric, indépendamment du régime successoral patrilinéaire et salique, soutient sa légitimité au trône du Mecklembourg par le biais de l'appartenance son épouse à la lignée des Mecklembourg-Güstrow.

La question repose donc sur les droits à l'héritage de la Princesse Maria de Mecklenburg-Güstrow. Quels arguments Adolphe-Frédéric peut-il avancer pour faire valoir cet héritage ?

La princesse étant la fille directe du dernier duc de Mecklebourg est la plus proche parente encore en vie de ce dernier. Ainsi, elle doit légitimement obtenir ce trône de par son lien de parenté.

Cela est fort vrai et nous sommes tous forts conscients du désagrément causé à la position de la Princesse et que ce point mérite et méritera discussion mais la coutume successorale du Mecklembourg prévoit-elle le droit pour les femmes d'accéder au pouvoir temporel ?

Traditionellement, non. Néanmoins, Adolphe-Frédéric affirme que par son statut de beau-fils et du lien de mariage qu'il dispose avec les Güstrow, il est légitime qu'il puisse hériter, permettant ainsi à sa femme de gouverner à ses côtés.

Le Roi de Suède entend bien cela. Cependant il constate que le fondement des prétentions de Son Excellence Frédéric-Adolphe reposent sur la faculté de son épouse à accéder à la fonction ducale. La légitimité de l'héritage de Frédéric-Adolphe ne peut être envisagée qu'à travers celle de son épouse. Or comme Frédéric-Adolphe l'admet lui-même, la tradition multiséculaire de la Maison de son épouse s'oppose à l'héritage de la Princesse Maria. Partant quelle serait la légitimité de la position de Son Excellence ?

Charles XII comprend parfaitement que la Princesse Maria souhaite préserver son rang mais doute fortement de la légitimité de ses droits à l'héritage, ceux-ci allant contre la tradition qui plaide en faveur du Duc en titre Frédéric-Guillaume. Ceci ne plaide ni en faveur d'un héritage favorable à la Princesse Maria, ni à une partition du Duché qui serait à même de frustrer les intérêts légitimes du Duc en titre, chose qui aurait toutes les chances d'être mal vues par les principaux voisins du Mecklembourg.

Toutefois il est manifeste qu'une telle situation priverait la Princesse d'aspirations aptes à lui permettre de préserver son rang. Les deux parties accepteraient-ils d'envisager une solution favorable au maintien de l'intégrité du Duché et d'une évolution de la discussion vers l'octroi d'une pension au profit de la Princesse Maria ? Le Roi de Suède est disposé à intervenir sous forme de charges accordées au Prince Adolphe-Frédérick si cela s'avérerait nécessaire.

Adolphe Frédéric dispose de partisans soutenant son ascension au trône ducal, si tout ce que le Roi de Suède est prêt à nous proposer est une simple pension, alors ces discussions ne nous intéressent plus.